« Né en 2006 de la rencontre de Jok et Olson à Reims, ils adoptent pour signature un sigle simpliste, graphique et universel, un trait vertical, un arc de cercle : le signe marche/arrêt. Logique implacable de ceux qui appartiennent autant à la génération No Logo qu’à celle du numérique. Du lever au coucher, entre l’ordi, l’appareil photo, la caméra et la télécommande, ce simple interrupteur conditionne le quotidien où la technologie tend à prendre le dessus sur le relationnel. Un interrupteur qui programme également une interruption ou plutôt dans ce cas une irruption qui vous arrête dans votre marche, déstabilise quelques instants votre démarche.
Ils perfectionnent leurs techniques et leur système de production, puisant dans l’illustration, le graphisme, la sculpture et l’architecture, autant de disciplines qui enrichissent leurs réalisations. Système de grille, gamme de couleur, thème commun permettent à chacun de se fondre dans l’ensemble par complémentarité. L’enrichissement n’étant rien sans valeur ajoutée humaine, l’équipe s’agrandit également, chacun apportant ses idées, ses pensées à la théorie de l’ensemble. Apparaissent des lapins échappés d’un monde en 3D, des formes organiques se déploient, des typographies fortes prennent place, des personnages reconnaissables font leur entrée, les murs s’étendent, se recoupent et deviennent espace.
Si chacun continue de produire des pièces en solo, leur préférence reste l’ensemble, l’aller-retour des pensées, le va-et-vient du On/Off. Du Street Art à l’installation, l’essence demeure la même. Curieux, préférant sortir des sentiers battus du Street Art plutôt que de rester sagement sur une autoroute linéaire morne et répétitive, ils collaborent avec d’autres collectifs, participent à des festivals et exposent leur travail en France comme à l’étranger, continuant à nourrir leur production et à faire de nouvelles rencontres créatives. Le moment présent, les envies de l’instant, l’équipe du jour, l’absence de contrainte participent pleinement à leur système de production. Aucun chef de file dans ce collectif hétéroclite, leurs sessions sont autant des moments d’échange que de réalisation.
Cette souplesse leur permet également de pouvoir réaliser des commandes privées pour des particuliers aussi bien que pour des organismes culturels. De l’espion nous guettant en attendant notre faux pas, à l’arlequin perdu dans le déroulement des pelotes de son esprit, en passant par le pays des cerfs-volants endormis, ce qui nous est présenté est autant une interaction de peintures et de formes qu’une aventure humaine, la leur et celle de toute imagination. Arrêtez-vous, remettez votre imaginaire en marche. »
Issu d’un texte de Cécile Somson